Essuyage ou pulvérisation
Faut-il essuyer ou pulvériser ? C’est la question que se pose tout responsable qualité lors de la révision de la PON (procédure opérationnelle normalisée) de désinfection en entreprise de production. Nous avons la réponse.
Il est important de ne jamais perdre de vue l’objectif : avoir une surface entièrement couverte par le produit. Quels facteurs rentrent en ligne de compte dans le choix de la technique ?
La sécurité avant tout
Quelle technique est la plus sûre pour l’utilisateur ? La vaporisation ou l’essuyage ? La vaporisation génère des aérosols que l’utilisateur respire. Par conséquent, l’essuyage au moyen d’une lavette est le plus souvent privilégié pour nettoyer ou désinfecter les larges surfaces comme les sols, plafonds et murs. Pour les surfaces plus petites, en revanche, les deux techniques sont appropriées.Sécurité des produits
Dans le milieu pharmaceutique, la sécurité des produits est une priorité absolue. La question est donc de savoir si chaque technique permet de couvrir entièrement de désinfectant la zone souhaitée. La désinfection par vaporisation (ou spray) est souvent plus efficace pour atteindre les recoins et espaces difficilement accessibles et permet de s’assurer d’une couverture totale.Reproductibilité
Les procédures validées sont prioritaires dans les BPF. Par conséquent, réfléchissez au caractère reproductible de la technique préconisée. Si dix utilisateurs effectuaient l’opération, le résultat serait-il le même ? Essuieraient-ils la surface de la même manière ? Obtiendrait-on un seul et même schéma de vaporisation ? Les lingettes prêtes à l’emploi ont l’avantage d’être toutes imprégnées d’une même quantité de produit. Mais quelle superficie permettent-elles de couvrir ? Indiquez dans les PON d’hygiène les surfaces pour lesquelles l’usage de la lingette est indiqué.Durabilité
La sécurité des utilisateurs et des produits ont bien entendu toute votre attention, mais la question de l’environnement et des coûts compte aussi pour vous ? Lorsque le désinfectant est vaporisé, n’en utilise-t-on pas trop ? Cela vaut-il la peine d’acheter des lingettes prêtes à l’emploi ? Peut-on faire mieux avec moins ?Préservation du matériel
Ayez à l’esprit que certains désinfectants attaquent les matériaux sensibles. Vaporisés en trop grande quantité, ils peuvent former des flaques préjudiciables aux métaux et causer des dommages. Il y a un risque aussi sur le plan microbiologique lorsque les composants volatils s’évaporent et que l’eau reste.La bonne technique d’essuyage
Bien essuyer s’apprend. Indiquez à vos collaborateurs comment le faire correctement. L’essentiel étant de ne pas recontaminer les surfaces fraîchement désinfectées. Certaines techniques de pliage et de rotation permettent de reproduire la procédure de manière sûre.D’une manière générale, lorsqu’il est possible d’essuyer, il faut s’abstenir de vaporiser. Avec une lingette adaptée, vous couvrez globalement les surfaces planes aisément accessibles. Vous évitez ainsi la vaporisation et, de fait, le risque de zones blanches ou de flaques de désinfectant potentiellement préjudiciables au matériau. Avec une lingette correctement utilisée, vous avez en plus un effet de nettoyage mécanique.